Les pratiques narratives comme accompagnement du projet d’identité sociale des personnes.
Mon champ d’intervention
Ma démarche a la volonté de s’inscrire dans une démarche collaborative. Je pense que l’immersion dans différents milieux offre la possibilité d’élargir les expériences du praticien dans son exercice.
La prise en compte des projets des personnes s’exprime dans les lieux qu’elles sont amenées à fréquenter. Rencontrer mes contemporains c’est pour moi aller au devant d’eux.
Le cabinet travaille suivant deux grands axes :
1 - Les séances de thérapie individuelles pour lesquelles les gens consultent.
Les séances individuelles ont pour objet un accompagnement des situations traumatiques, des situations où les personnes sont confrontées à la perte de sens de leur identité sociale, des situations de deuil que se soit la perte d’un proche ou de toute autre situation entrainant un deuil.
Cet accueil individuel est en lien avec un travail de reconstruction de sens, une resocialisation des personnes les plus éloignées des critères sociaux d’insertion.
Il s’agit ici de travailler des demandes formulées par des personnes en recherche d’un accompagnement thérapeutique.
2 – L’accompagnement des groupes
Les séances de groupe avec l’appui des pratiques narratives offrent aux gens l’occasion de raconter les récits de leur vie, mais aussi de leur rendre hommage. Les groupes et les communautés recréent leur histoire commune donnant du sens à leur action.
Les séances en groupe ont pour finalité de recréer du sens au travers d’histoires communes qui puissent être partagées et épaissies de sorte que les histoires individuelles deviennent porteuses du sens nécessaire à l’action des personnes.
Les outils mis en œuvre dans le travail avec les groupes sont issus des pratiques narratives dont les apports peuvent être significatifs pour des groupes, des communautés et pour les individus qui les composent.
L’entreprise
Les aspects psychosociaux de l’entreprise (la souffrance au travail) sont pris en compte. Ils peuvent être accompagnés en groupe de travail ou individuellement. Dans l’entreprise l’accompagnement des personnes peut se faire en groupe au travers d’un travail de construction d’histoire commune à partir des histoires de chacune des personnes composant le groupe.
Les pratiques narratives sont à l’origine de la notion de thérapeute sociopolitique
La normalisation des discours, la manière dont le « pouvoir moderne » façonne les histoires des personnes et les mets en capacité de s’auto contrôler et formate les citoyens dans un comportement d’auto contrôle de leurs faits et gestes ainsi que ceux de leurs contemporains.
Les personnes sont soumises et se soumettent elles-mêmes et soumettent les autres.
Les praticiens narratifs considèrent que le pouvoir moderne interagit en stigmatisant les gens dans des comportements qui vont s’avérer limitant quant il s’agira pour les personnes d’agir pour construire leur identité sociale au travers d’un projet social. Les individus construisent des orientations choisies pour donner à leur vie du « sens ».
Tout au long de sa carrière Michael White part du constat suivant :
Les gens qui viennent le consulter sont saturés par le problème. Les pratiques narratives vont considérer que la personne est la personne et que le problème est le problème.
Devant cette hypothèse, la saturation engendrée par le problème occulte toute capacité des personnes à entrevoir ou voir les possibles. L’externalisation du problème ouvre les nouvelles voies qui s’offrent à l’individu pour développer de nouveaux territoires du possible et les aider à reconstruire leur identité.
Les personnes qui nous consultent doivent pouvoir choisir le sens qu’ils donnent à leur vie, c’est-à-dire donner du sens à leur action.